Une scénographie originale sous forme de labyrinthe circulaire

L’exposition est construite en trois parties chacune soulignant un aspect important de l’œuvre de l’écrivain :

  1. La fiction et ses rouages
  2. La diction et ses jeux
  3. Sur la scène du roman

 

JE 3.png

L’exposition entraine physiquement et mentalement le visiteur dans l’univers romanesque de Jean Echenoz. Elle regroupe une multiplicité de documents et propose un parcours circulaire construit sur un ensemble dense de tapuscrits et manuscrits originaux, carnets de notes, repentirs et réflexions sur l’écriture, mais également photographies, archives et documents audiovisuels, extraits cinématographiques.

L’exposition s’ouvre sur un planisphère retraçant l’ensemble des déplacements des personnages des romans de Jean Echenoz. La scénographie renvoie à l’idée de mouvement et de retour au point de départ très présente dans l’œuvre de Jean Echenoz. Elle permet aux visiteurs d’éprouver physiquement cette écriture.

Les documents exposés sont donc très variés mais leur disposition permet une lecture aisée. Ainsi, s’articulent étagères, vitrines et pièces fixées aux murs. Les documents audiovisuels sont consultables via des casques audio disposés à proximité de bancs permettant aux visiteurs de s’asseoir.

L’exposition parvient à combiner et à donner forme à la relation entre le texte et l’image. Des documents de travail de l’auteur sont par exemple exposés. Ils permettent de comprendre comment l’auteur construit un récit à travers des codes visuels tels que la couleur, les formes. Pour le visiteur, ce type d’archives, de surcroit bien visibles, permet de réellement comprendre le propos de l’exposition. La scénographie se met réellement au service du fond, du propos de l’exposition.

La mise en forme du propos dans les textes

JE 2.png

Parallèlement à cela, un ensemble de cartels développés apporte de nombreuses précisions. La plaquette de l’exposition fournit des explications sur l’auteur, sa biographie, son œuvre. Elle permet de comprendre ce que signifie le titre de l’exposition « Roman, rotor, stator », il s’agit donc d’une bonne entrée en matière.

De nombreux documents regroupés dans l’exposition comprennent des textes qui sont pour la plupart facilement lisibles comme nous l’avons dit, leur accès est une réelle aide pour le visiteur et lui permet de se plonger réellement et rapidement dans l’univers de Jean Echenoz.

Concernant les informations apportées par l’application mobile elles sont similaires à celles que l’on trouve sur le fascicule et le site du Centre Pompidou. Il n’existe pas d’audio guide. Cela aurait été un plus.

Jeux de lumière

La disposition des éclairages permet de mettre une valeur une multiplicité de supports dont la valorisation de certains auraient pu assombrir les autres. Ce n’est pas le cas ici. L’écran diffusant des extraits de film est en retrait, dans une sorte de petite alcôve rendant les images projetées très visibles. Quant aux autres panneaux, ils sont également très visibles, sur fond blanc pour la plupart. La lecture des cartels ne pose non plus aucune difficulté et sont facilement lisibles.

Accessibilité au lieu et aux documents

L’accès se fait pas l’entré de la BPI, il n’y a pas d’accès réservé à l’exposition. Cela peut nécessiter de faire la queue à l’extérieur. Elle se situe au premier étage de la BPI et est accessible grâce aux escalateurs situés dans le hall ou par ascenseur. Les couloirs de l’exposition sont larges et permettent aux visiteurs de se mouvoir facilement. La seule nuance à apporter serait peut-être la hauteur des tables qui sont peut-être un peu trop haute pour être accessibles à des personnes en fauteuil roulant ou encore à des enfants.

 

Alice Rivoire

Laisser un commentaire